ON
NOUS A DONNÉ
On nous a donné
Les mauvaises prières
On nous a donné
Les mauvais côtés
Un mur si haut
Impossible à franchir
Nos petites guerres
Nos petits sacrements
L’air est si chaud
Que l’enfer va finir
Par se montrer
Sous un jour différent
Le même poison
Les mêmes dieux, les mêmes rêves
La seule frontière
Du levant au couchant
La religion pour se mordre les lèvres
La liberté
Pour les mordre jusqu’au sang
On nous a donné
Les mauvaises manières
On nous a laissé
Les mauvais clichés
Tu as raison
Pas de quoi être fier
Tu peux faire mieux
Fais le pour tes enfants
Qu’à l’occasion
Ils regardent leur père
Autrement que
Tu me regardes à présent
On nous a laissé
A nos vieilles chimères
On a oublié
De nous réveiller
MON
AMI (GUARDA E PASSA)
Tu vois comme l’on
s’amuse, mon ami
Comme la vie nous rend froid
Et comme l’amitié s’use, mon ami
Dos à dos nous renvoie
Tu vois comme l’on abuse, mon ami
De mots, de palabras
C’est notre seule excuse, mon ami
Notre seul coup de grâce
C’est une douleur diffuse
Elle ne nous tuera pas
Et si tu la refuses
Non ci badar, guarda e passa
Qui crois-tu qui t’accuse, mon ami
Que ferais-tu à ma place
Va retrouver ta muse, mon ami
Et que grand bien te fasse
Je te trouve plein de ruses, mon ami
Je te vois dans la glace
Mais l’image est confuse, mon ami
Et ton sourire s’efface
C’est une douleur diffuse
Elle ne nous tuera pas
Et si tu la refuses
Non ci badar, guarda e passa
CENDRILLON
APRÈS MINUIT Je
sors de ta maison
Le soleil m’éblouit
A tort ou à raison
Je pense que tout est dit
Pas d’ombre à tes rideaux
Pas un voile qui frémit
Ce fut bref et idiot
Ce fut bref, ma jolie
Je vais rayer ton nom
Ton téléphone aussi
Mes félicitations
Pour ta franche amnésie
C’est du joli boulot
Cette histoire qui finit
Sans blessure et sans mot
Comme sous anesthésie
Mais qu’espèrions-nous
Mais que voulions-nous
Nous plaindrons-nous d’être surpris
Comme Cendrillon après minuit
Je sors de ta maison
Comme je sors de ta vie
Une brève apparition
Un fantôme dans ton lit
Nous avons eu tout faux
Nous n’avons rien appris
Je nous colle un zéro
Et je nous applaudis
Mais qu’espérions-nous
Mais que voulions-nous
Nous plaindrons-nous d’être surpris
Comme Cendrillon après minuit
Je vais rayer ton nom
Ton téléphone aussi
Mes félicitations
Pour ta franche amnésie
C’est du joli boulot
Cette histoire qui finit
Sans blessure et sans mot
Comme sous anesthésie
Mais qu’espérions-nous...
TANT
& TANT Même
quand le vent souffle
Même quand ça nous touche
Il faut faire avec
Il faut y aller
Même si ça nous blesse
Même si c’est l’ivresse
Sans jamais savoir sur quoi compter
Sur quoi compter
Si tu n’es pas sage
Si tu n’as pas l’âge
Tu n’auras que tes
Yeux pour pleurer
Tu as le message
Fais-en bon usage
Ne laisse personne te baratiner
Te baratiner
On nous a tant et tant trompés
On nous a tant et tant aimés
On nous a tant et tant
Tant et tant
Paralysés
Même quand l’avalanche
Démolit les branches
Restent les racines
Reste l’orée
Seul dans la tourmente
Seul dans la soupente
Rien à se faire pardonner
Faire pardonner
On nous a tant et tant trompés
On nous a tant et tant aimés
On nous a tant et tant
Tant et tant
Paralysés
Debout dans l’orage
Même si le courage
N’est pas tous les jours
Au rendez-vous
Même quand le vent souffle
Même quand ça nous touche
Et nous laisse aux lèvres
Un goût salé
On nous a tant et tant trompés...
TAXI
EUROPA
(M.Gazzé - P.Djian - S.Eicher) Vers
quelle vérité courir ?
Vers quel but se diriger ?
Jour après jour
Nuit après nuit
Sto capendo com’e facile
Succhiare il dolce della vita
Le hasard éclaire la route
Comme le sang éclaire nos vies
Bin zulange unterwegs
Bin so weit von mir entfernt
Helle Nächte
Dunkle Tage
Sto capendo com’e facile
Succhiare il dolce della vita
Le hasard éclaire la route
Comme le sang éclaire nos vies
Tre, Due, Uno
Via della strada
Fate largo, non ho freni
Tre, Due, Uno
Tieni duro
Altrimenti vaffanculo !
Fino all’ultima goccia
Accetando con fermezza
L’opinione di uno
Ed il parere dell’altro
Mach den Weg frei hab Keine Bremsen
Mach den Weg frei hab Keine Bremsen
Le hasard éclaire la route
Comme le sang éclaire nos vies
Tre, Due, Uno
Via della strada
Fate largo, non ho freni
Tre, Due, Uno
Tieni duro
Altrimenti vaffanculo !
LA
VOISINE
Le robinet de ma voisine
Coule à nouveau de bon matin
Elle tourne en rond dans sa cuisine
Je l’entends pleurer dans son coin
Autrefois je l’entendais rire
A minuit, en prenant son bain
C’était pour moi un vrai plaisir
Mais ce temps-là est déjà loin
J’aimerais beaucoup pouvoir lui dire
Que son retour me fait du bien
Mais j’ai peur de ne pas choisir
Le moment le plus opportun
Car je pense qu’elle a dû subir
Des choses qui ne font pas du bien
Et je ne voudrais pas qu’empire
A cause de moi ce grand chagrin
Je parie qu’elle va s’en sortir
A tout hasard je croise les doigts
Parfois le sort peut vous sourire
Sans raison, sans qu’on sache pourquoi
Je crois que nous pouvons tenir
Si son cœur ne nous trahit pas
Si le mouchoir qu’ elle utilise
Comme un barrage ne se rompt pas
AVEC
TOI
Le temps que j’ai partagé
Le temps que j’ai vu passer
Avec toi
Le temps que j’ai pu passer
A me réconcilier
Avec toi
Les océans traversés
Le quotidien surmonté
Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer
Le monde que j’ai découvert
Son endroit, son envers
Sa beauté, sa misère
Avec toi
Les mots dont j’ai abusé
Les mots que j’ai échangés
Avec toi
Le temps que j’ai pu passer
A tout recommencer
Avec toi
Les comptes que j’ai à régler
Les fois où j’ai déraillé
Les fois où j’ai transpiré
Avec toi
Les paris toujours ouverts
Toutes les choses que j’ai à faire
Pour continuer sur terre
Avec toi
RIEN
N'EST SI BON
Nettoyer ton œil
De la poussière
Enlever une épine
De ton talon
Je n’veux pas remuer
La terre entière
M’occuper de toi
Rien n’est si bon
Faire comme si le piège
Etait ouvert
Abattre les murs
De sa prison
Marcher avec toi
Dans la lumière
Tomber avec toi
Rien n’est si bon
Te chercher des crosses
Pour tes manières
Ton aveuglement
Sur tous ces cons
Te courir après
Pour faire la guerre
Me battre avec toi
Rien n’est si bon
Caresser ta peau
Du bout des lèvres
Marcher sur le feu
Tourner en rond
Sentir tes cheveux
Toi toute entière
Le faire avec toi
Rien n’est si bon - de toute façon
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