L'auteur de «
Doggy Bag » rejoint un agent américain et fait monter les enchères.
La température monte chez
Gallimard après le courrier adressé par l'agent américain
Andrew Wylie à Antoine Gallimard, l'informant que Philippe
Djian, acheté à prix d'or en 1993, était désormais dans son
écurie. On imagine que le contrat de Djian va subir quelques «
aménagements »... D'autant que l'auteur discret prend la pose
pour une plaquette réalisée par 10/18 à qui il a cédé les
droits poche de sa série à succès, Doggy Bag (Julliard). Succès
tel que les principales collections de poche se sont battues
pour les publier. Folio, qui a déjà Djian a son catalogue,
aurait aimé l'emporter. Mais 10/18 avait des arguments : Djian
voulait être édité dans cette collection (dans le même
groupe que Julliard : Editis). « On savait qu'il rêvait de
rejoindre les auteurs de son coeur - américains - publiés chez
nous », affirme Emmanuelle Heurtebize, directrice littéraire
de 10/18. Cette belle histoire, qu'on veut bien croire,
connaissant la passion de Djian pour Brautigan, Carver et Cie,
n'empêche pas la rumeur de courir sur les sommes très
importantes perçues par Julliard et Djian pour figurer au
catalogue de 10/18. On évoque des sommes astronomiques pour
chaque volume tiré à 30 000 exemplaires. Mais prudence :
depuis l'intrusion des agents littéraires, qui ont intérêt à
l'inflation, les chiffres - et les rumeurs - enflent. Chez
10/18, on refuse de parler d'argent.
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