Ca c'est un baiser : revue de presse

 

A propos des critiques...

Depuis un petit moment, les critiques semblaient apaisées, à croire que Philippe Djian avait enfin trouvé sa place dans le paysage littéraire français. Impuretés a ravivé cette bataille des anciens contre des modernes, cette lutte stérile qui fait que quelques écrivains voient d'un œil passablement agacé (et certainement un peu envieux) le fait de s'appeler Philippe Djian et d'être publié chez Gallimard. A cet égard, la revue de presse est éloquente. La critique parue dans le Figaro, rédigée par Bernard Morlino (auteur, entre autres, d'un ouvrage sur L. Nucera et d'un autre sur Emmanuel Berl), en dit long sur la stérilité de ces discours. Cette critique fleure bon le phrasé fin dix-neuvième, qui assassinait Zola en lui reprochant sa vulgarité ( "Philippe Djian émaille sa prose de mots vulgaires avec l'espoir de donner de la vie à son style sans âme"). Mieux vaut en rire. Dans le même registre, Marc Lambron (chroniqueur au Point et au Figaro Madame, auteur notamment des Menteurs (éd. Grasset)) fait également très fort. Que Djian, ce "Néron du traitement de texte", soit publié chez Gallimard semble lui poser un vrai problème tant il malmène la langue dans son roman. Sacrilège ! Un exemple extrêmement pertinent revient d'ailleurs dans ces deux papiers, Lambron et Morlino ayant gardé en travers du gosier la " dérégulation trajectorielle" de Djian. Pour ne pas passer à côté de l'un des écrivains contemporains les plus importants, le magazine Lire propose une critique pour et une autre contre. On se rassurera donc avec la critique extrêmement intelligente et pertinente de Jean-Baptiste Harang parue dans Libération, qui a compris toute la place qu'occupe Impuretés dans l'œuvre de Philippe Djian.

 

 

Impuretés (2005)

 

 

Impuretés, de Philippe Djian,
Bernard Morlino Le Figaro (17/02/05)

Scie, sex & sun,
Par Marc Lambron, Le Point (
24/02/05)

Derrière la façade,
Daniel Martin, L'Express, 28/02/05

On ne s'aime pas, on se croise,
Jacques Sterchi, La Liberté (03/05)

Dans le noir de l'adolescence,
Karine Papillaud/Baptiste Liger, Lire (03/05)

La colline désenchantée de P. Djian : la déchéance,
Ingrid Merckx, Le matin (03/03/05)

Djian, les anges déçus,
Jean-Baptiste Harang, Libération (03/03/05)

Philippe Djian, Ysé Aillaud, la littérature au noir,
Josyane Savigneau, Le Monde (11/03/05)

Un drame romantique dont les adolescents font les frais,
Isabelle Rüf, Le temps (12/03/05)